Mon petit Matane au parfum de l'hiver, ici personne ne sait qui tu es mais tu vois, il ne se passe pas une journée sans que je pense à toi.
Je te vois dans chaque lac, dans chaque note de musique, je te perçois quand la pénombre donne vie au ciel étoilé.
Je te vois à chaque fois que je rends visite à la nature.
Chaque départ et arrivée font ruisseler sur mes joues les mêmes larmes que j’ai connues en partant te voir et en te quittant.
Mon Matane, tu m’as ouvert les portes du monde, de la beauté, de l’émerveillement.
Tu m’as offert de la confiance et des étoiles dans les yeux, tu m’as appris à croire en mes rêves et de ne jamais abandonner mais j’ai échoué, j’espère que tu ne m’en veux pas.
Je ne sais pas si j’aurais dû te laisser aux coins des rues de mes ambitions, de mon futur et de mon bien-être.
Et qui sait Matane, si j’ai bien fais d’aller chercher la vérité vers l’endroit où je suis née, où tout m’est familier.
J’avais besoin de reconstruire le puzzle de ma vie avant de parcourir le livre de mon voyage, j’espère que tu me comprends.
Mon petit Matane, je garde ça pour moi mais tu es venu habiter dans mon âme, tu vagabondes dans mon esprit et tu ronges mes possibles regrets.
Je t’ai laissé derrière moi, j’en suis triste et c’est peut-être la punition que tu m’as infligée, de trop te penser, d’imaginer les aventures qu’on aurait pu vivre ensemble si je ne t’avais pas lâché.
Mais saches petit Matane, que je n’oublierai jamais rien, de notre premier regard et de nos plus beaux moments.
Souvent, je te raconte, je te partage.
Et quand je repense à ton visage enneigé du grand froid nord-américain, à tes mains qui me donnaient sécurité et à ta voix qui me disait de rester,
Sache petit Matane, que toutes ces petites choses qui me donnaient envie de rester, me rappellent qu’aujourd’hui, tu sommeilles au creux de mon cœur.
Paris, le 16/08/2014
Shannon