Je suis enfouie dans le sable, ma triste mer.
Je ressens ta vague de l’âme.
Je te regarde et je t’attends.
Tes larmes d’écumes s’amarrent brusquement, brutalement, sauvagement sur le sable de ma vie.
Est-ce que tu penses qu’un jour la tempête qui t’habite, me laissera seulement avec le sable dans les mains.
Est-ce que tu penses que tu peux effacer mes larmes en jetant la vague.
Est-ce que tu penses qu’on oubliera cette mélancolie, ces mauvais choix, cette triste vie.
Mon ombre est noyée dans les profondeurs de ton passé, ma chère mère, j’étouffe.
J’ai tenté de poser l’ancre dans les abysses de ton cœur, mais que faire quand ton chagrin me fait chavirer, et me ramène loin sur le sable.
J’ai choisis mer, je vais prendre le large, emprunter un voilier, lever les voiles.
Je vais partir à la dérive. Écouter mon cœur et l’horizon.
Mère, est ce que tu sauras nager assez loin ?
Est-ce que ça vaut la peine ?
Dis-moi est ce que tu m’aimes ?
Pour toi j’aurais fait naufrage, j’aurais fini épave.
Mais l’horizon nous sépare et il est maintenant trop tard.